Les Sfaxiens, dos au mur, n’ont d’autre alternative que de sortir indemnes du guêpier bizertin. Une mission qui ne sera pas de tout repos.
Le compte à rebours a déjà commencé dans la course pour les 3e et 4e place qualificatives pour le Play-Off dans le Groupe 1. Chaque victoire sera précieuse pour plus de chances pour le passage à la deuxième phase décisive pour convoiter le titre et les places qui qualifient pour les compétitions africaines, Ligue des Champions et Coupe de la CAF. L’ESS, première avec 25 points, et l’EST, qui la talonne avec 21 points, sont assurées de ne pas rater ni lâcher les deux premiers billets. Le CAB, troisième avec 12 points, devance le CSS quatrième avec 11 points. Il a l’avantage de recevoir les Sfaxiens cet après-midi et il fera tout pour obtenir un succès qui lui permettra de creuser l’écart avec son invité du jour et de prendre une option sérieuse pour décrocher le 3e billet et ne plus le céder à l’un de ses poursuivants. La tâche du technicien Maurizio Jacobacci et de ses hommes sera donc des plus rudes pour venir à bout et se débarrasser d’un adversaire dont l’appétit de gagner est de plus en plus aiguisé. Mais il n’a pas le choix s’il veut sauver sa peau et remettre son équipe en selle et en course pour le Play-Off. Le problème pour lui, c’est qu’il n’a pas plusieurs cordes à son arc et qu’il doit composer avec les mêmes qui ont été battus à Sfax même par l’Etoile. Le comité de direction provisoire ne l’a pas aidé pour étoffer son effectif assez réduit. La levée de l’interdiction de recrutement piétine encore et les échecs s’accumulent. Après avoir été pris de vitesse une première fois par l’ESS qui les a coiffés sur le fil pour obtenir la signature de contrat de Youssef Abdelli, Mohamed Trabelsi et ses adjoints dans le bureau directeur ont été pris au piège une deuxième fois et ont laissé Yassine Chammakhi sur le fil pour la même Etoile. La seule possibilité pour l’entraîneur italien assis sur un siège éjectable c’est de changer l’état d’esprit de ses joueurs et de stratégie de jeu à défaut de pouvoir modifier son onze-type. Refaire le coup du Stade Tunisien au Bardo et chercher coûte que coûte les trois points en sacrifiant la manière. C’est-à-dire revenir à un 4 – 5 – 1 avec un milieu de terrain hyper renforcé et jouer le contre. A défaut de pouvoir aligner Chadi Hammami, la carte Faress Néji semble s’imposer d’entrée pour faire bloc avec Abdallah Amri, Naby Camara, Aziz Sakrafy, Achraf Habbassi et réduire au maximum les espaces dans une zone où les Cabistes carburent bien et qui est leur rampe de lancement de prédilection des opérations offensives. Devant, Ismail Diakhité sera l’attaquant aux aguets, prêt à profiter de toute faille et à chercher le but libérateur pour ses partenaires. Derrière, c’est sur les épaules du gardien Aymen Dahmen que reposera la lourde responsabilité d’être assez vigilant comme dernier rempart et de ne pas encaisser de but qui peut remettre tout à plat. Il faudra aux «Noir et Blanc» un véritable esprit de commando et de fortes chances et même un miracle pour rentrer avec un résultat positif de ce déplacement à hauts risques, voire périlleux.